Particulièrement exposés aux risques de contamination de Covid-19, les professionnels de la santé font aujourd’hui l’objet d’une surveillance spécifique lancée par Santé publique France, en lien avec le Groupe d'étude sur le risque d'exposition des soignants aux agents infectieux (Geres) et accompagné par les Centres d’appui pour la prévention des infections associées aux soins (CPias). Deux dispositifs ont été mis en place afin de recenser et mieux connaître les infections au sein de cette population. En premier lieu, une surveillance permettant aux établissements de santé de déclarer les cas de Covid-19 chez l’ensemble des personnels soignants et non-soignants est possible via un web-questionnaire. Parallèlement à cela, une enquête individuelle à destination de tous les professionnels de santé (hospitaliers, libéraux, EHPAD, autres établissements médico-sociaux...) a aussi été mise en place sur internet. Dans un communiqué, daté du 14 mai, Santé publique France invite « tous les établissements de santé à contribuer à cette surveillance, ainsi que tous les professionnels de santé à participer à cette enquête individuelle ». « Ces deux outils compléteront, pour la surveillance épidémiologique d’une population très exposée, ceux déjà mis en place pour la population générale», précise l’organisme.
Recensement auprès des établissements de santé
Alors que les données existantes ne permettaient pas d’avoir une vision globale de l’exposition au Covid-19 des professionnels de santé, Santé publique France, le Geres, les CPias, les équipes opérationnelles d'hygiène et la Société française de médecine du travail se sont réunis pour élaborer un protocole de surveillance permettant de disposer d'indicateurs de suivi de l'impact de l'épidémie sur la santé des professionnels en établissements de santé d’hospitalisation, publics et privés, depuis le 1er mars.
Les premiers résultats de cette surveillance montrent que, à la date du 10 mai, 25 337 cas de Covid-19 chez les personnels soignants et non-soignants ont été rapportés depuis le 1er mars par plus de 1091 établissements. Treize en sont décédés. Santé publique France remercie pour l’ensemble des données collectées qui permettent de fournir un bilan régulier. Le nombre d’établissements contributeurs peut encore se consolider et se renforcer.
« Cette surveillance repose sur la base du volontariat. Il est donc essentiel que les établissements de santé regroupant les personnels soignants et non-soignants puissent y participer, afin de disposer de données suffisamment complètes et représentatives et ainsi mesurer l’impact de l’épidémie chez le personnel exerçant dans ces établissements », indique Anne Berger-Carbonne, responsable d’unité à la Direction des maladies infectieuses. Elle rejoint ainsi le discours de Santé Publique France qui appelle plus d’établissements à contribuer à l’étude.
Les premiers résultats de cette surveillance montrent que, à la date du 10 mai, 25 337 cas de Covid-19 chez les personnels soignants et non-soignants ont été rapportés depuis le 1er mars par plus de 1091 établissements. Treize en sont décédés. Santé publique France remercie pour l’ensemble des données collectées qui permettent de fournir un bilan régulier. Le nombre d’établissements contributeurs peut encore se consolider et se renforcer.
« Cette surveillance repose sur la base du volontariat. Il est donc essentiel que les établissements de santé regroupant les personnels soignants et non-soignants puissent y participer, afin de disposer de données suffisamment complètes et représentatives et ainsi mesurer l’impact de l’épidémie chez le personnel exerçant dans ces établissements », indique Anne Berger-Carbonne, responsable d’unité à la Direction des maladies infectieuses. Elle rejoint ainsi le discours de Santé Publique France qui appelle plus d’établissements à contribuer à l’étude.
Questionnaire web pour les établissements de santé
Mis en place le 22 avril dernier, les principes du protocole de surveillance en établissement de santé prévoient qu’une personne soit référente au sein de l’établissement et qu’elle soit désignée pour remplir chaque semaine un questionnaire via une application web dédiée. « Les données recueillies sont agrégées et totalement anonymes », précise Santé Publique France. Elles concernent le nombre de nouveaux professionnels de santé et autres salariés ayant été infectés dans la semaine précédente et le nombre de nouveaux décès liés à l’infection rapportés parmi les professionnels infectés. Lors de la première connexion, un historique depuis le 1ermars 2020 est demandé.
Questionnaires individuels pour les professionnels
Parallèlement à cette surveillance en établissement de santé, le Geres, a mis en place une enquête individuelle, sur la base du volontariat, destinée à tous les professionnels de santé atteints par le Sars-CoV-2. L’enquête s’adresse à tous les professionnels (infirmier, aide- soignant, médecin, kinésithérapeute, technicien de laboratoire, pharmacien, manipulateur radio, brancardier, ambulancier, psychologue, diététicienne, dentiste...), quels que soit leur lieu d’exercice (établissement de santé, libéral en ville, EHPAD, médico-social...).« Elle a pour but d’identifier les facteurs de contamination du personnel de santé par le SARS-CoV2, cette contamination ayant pu avoir lieu lors de contacts avec les patients, entre collègues ou dans la vie privée, explique le Geres. Seuls les éléments concernant les risques liés à l’activité professionnelle sont détaillés. »